La Bataille du Mans au jour le jour: le 33e Mobiles de la Sarthe

La loi Niel crée en 1868 des régiments de gardes mobiles dans chaque département, constituant ainsi une armée de réserve. A l’automne 1870, les déboires des troupes françaises conduisent les autorités à les solliciter.

Dans la Sarthe, il s’agit du 33e Mobiles. Ce régiment d’environ 3 600 jeunes de 20 à 25 ans est constitué à la hâte. Mais ces hommes, les « moblots », n’ont pas fait leur service militaire et ne sont donc pas préparés à la guerre. Leur bravoure est cependant citée en exemple.

Le 33e Mobiles est d’abord réuni au Mans avant de recevoir une instruction militaire sommaire. Il part ensuite en campagne, mi-octobre, direction Vierzon, puis Blois et Vendôme. Pour la première fois, il essuie le feu à Coulmiers (Loiret) le 9 novembre et contribue à la victoire. La seconde fois, le 2 décembre à Loigny (28), est beaucoup plus meurtrière.


Le 33e Mobiles de la Sarthe a été particulièrement vaillant dans cette bataille du Mans
E. Grenest, l’Armée de la Loire – Illustrations de L. Bombled – Paris, 1893


Le drapeau de soie du 33e Mobiles de la Sarthe
Photo : musées du Mans

Les armées prussiennes avançant vers l’Ouest, environ 500 hommes du 33e Mobiles se replient dans la Sarthe. Ils seront engagés dans la bataille du Mans, notamment entre Yvré-l’Evêque et Changé le 10 janvier, au Tertre de Changé le lendemain matin et de nouveau le long du Chemin-aux-Boeufs ensuite. 1 300 reviendront de cette guerre, portant fièrement leur drapeau.

Texte: Françoise Grenier.

Retour au sommaire.

Panneau précédent.

Panneau suivant.


Anne Baillot

I am a Professor of German Studies at Le Mans Université. My areas of research include German literature, Digital Humanities, textual scholarship and intellectual history.

You may also like...

Leave a Reply

Your email address will not be published.

This site uses Akismet to reduce spam. Learn how your comment data is processed.

Search OpenEdition Search

You will be redirected to OpenEdition Search